Blanche Baumeister { Dossier 1 }

Arrivés au domicile de Blanche, Marquant et Rebecca sortirent les premiers. On entendait de l'extérieur des bruits de lutte, des objets qui se cassaient. Les deux policiers sortirent leurs armes et après un léger signe de tête, ils essayèrent de trouver une entrée qui pouvait leur facilité l'accès, sans que Pedro Miralles ne les voit.

Logan et Alice se tenaient plus loin, attendant que leurs collègues entrent pour les suivre.

Alice et Logan suivaient en marchant doucement. Alice se stoppa net et regarda Logan.

Tu crois que Blanche va vivre ??

La question le surprit, il ne s'y attendait pas. Il commença à réaliser l'importance de l'enquête, et le besoin d'attraper Pedro Miralles. S'ils ne le faisaient pas, Blanche pouvait mourir, comme les femmes dont il avait vu les corps le matin-même.

Je... Je ne sais pas, je l'espère...

Il avait soufflé sa phrase, prenant conscience du danger. S'apercevant qu'Alice risquait chaque jours sa vie pour en sauver d'autres. Il l'admirait vraiment, pour son courage, pour son sang-froid... Pour tout ce qu'elle était.

Alice soupira. Elle entandit un cris et se mit à courir.

Vite !

Logan et la jeune femme entrèrent. L'appartement était sans-dessus, sans-dessous.

Rebecca avait menoté Pedro Miralles, tandis que Fred Marquant lui disait ses droits. Blanche, elle, était toute tremblante, dans un coin de la pièce. Logan alla la voir, inquiet. Il lui demanda si elle allait bien, essayant tant bien que mal de la rassurer.

Alice commençait à inspecter la pièce, il y avait tout pour inculper Pedro. Il irait en prison et plus personnes ne seraient tuée par lui.

L'enquête est fini alors ...

Alice soupira, regarda Logan. Il devait peut être devoir très bientôt partir, sa lui pesait lour sur le coeur.

Rebecca et Marquant emmenèrent Pedro, Blanche, légèrement blessée, fut emmenée à l'hôpital, et Logan et Alice restèrent seuls.

Le jeune homme avait reçu un appel de son supérieur, lui ordonnant de rentrer l'enquête finie pour traduire des négociations politiques. Il n'était pas emballé par cette idée, il se faisait à la France...

Et puis, il s'entendait si bien avec Alice qu'il ne voulait pas la quitter. Il aurait voulu rester un peu plus longtemps avec elle, parler. Mais il aimait son job, même s'il était très prenant.

Que... Que se passe t-il ?? demanda Alice se doutant de la chose

Elle regarda Logan, se doutant qu'il devrait surement partir, elle ne voulait pas, elle voulait le retenir, mais, elle ne pouvait pas, c'était son choix.

Il hésita, ouvrit la bouche, la referma. Ce n'était pourtant pas compliqué. Pourquoi ne parvenait-il pas à prononcer cette phrase si simple ? Il n'en n'avait pas vraiment envie.

A Washington, c'était la pollution qui l'attendait, des réunions longues et assomantes. Alors qu'à Paris, il y avait tant de choses à voir, à visiter, et il y avait Alice.

Il tourna la tête, le regard fuyant. Oui, à Washington, elle ne serait pas là, et avec le décallage horraire, il ne pourrait pas l'appeler, et même s'il le voulait, que pourrait-il bien lui dire ? Elle serait prise par son travail, et lui par le sien. Leurs chemins s'étaient croisés, et ils allaient se séparés, si rapidement, alors ça ne faisait pas deux jours qu'ils se connaissaient.

Je... Je dois retourner à Washington, mes billets d'avion sont à mon hôtel, je prend l'avion de cette nuit pour arriver au petit matin à Washington...

Sa voix n'avait été qu'un murmure, la tristesse l'empêchait de parler plus fort. Dans quelques heures, il serait à l'aéroport, et d'ici-là, il allait devoir trouver la force de dire adieu à Alice.

Oh mon dieu... dit Alice la voix pleine de tristesse.

Elle se mordit la langue pour empecher les larmes de couler, elle s'était rendu compte de ses sentiments envers lui, c'était plus que de l'amitier, mais elle ne s'avait pas si c'était reciproque.

Oui, oh mon dieu, c'était le mot. Bien qu'une question tournait encore et encore dans l'esprit de Logan : Pourquoi ? Pourquoi maintenant, pourquoi devait-il partir ?

Une boule dans la gorge, il tenta de sourire, pour réconforter la jeune femme, essayer de garder contenance. Lui, si sûr, si charmeur, ne parvenait plus à rester celui qu'il était.

Je vais à l'hôtel, je dois faire mes valises...

Faire ses valises, essayer de trouver quelque chose à dire à Alice pour qu'elle sourit à nouveau, acheter un petit quelque chose, remettre ses lunettes de soleil sur le nez, un sourire en coin, redevenir Logan O'Sullivan. Il ne pensait pas qu'il lui était possible de changer autant en l'espace de si peu de temps, et pourtant...

C'était à croire qu'il avait gagner en maturité.

Je vien te chercher à quelle heure ??

Elle sourrit tristement et le regarda. Elle s'était attachée à lui, comme du nutella sur une tartine de pain.

Il haussa les épaules.

Je ne sais pas, vers vingt-trois heures, mon avions est pour minuit, le temps de dire au revoir à tout le monde...

Il ne put continuer plus, ou les larmes auraient noyés ses mots.

Logan avait baissé la tête, conscient d'être la cause des larmes d'Alice. Il avait mal de la faire souffrir, même si c'était intentionnel. Mais que pouvait-il faire ? Aller la voir, lui dire des promesses qu'il ne tiendrait pas ?

Il resta cinq minutes comme ça, sans bouger, au milieu du salon de Blanche. Puis il se décida. Il fallait qu'il lui parle. Qu'il s'excuse de partir aussi rapidement, mais surtout, qu'il lui dise. Qu'il lui avoue.

Mais quand il sortir, la voiture d'Alice n'était plus là. Ils étaient tous partis, et Alice aussi. Logan soupira, allait-elle le conduire jusqu'à l'aéroport, ou allait-il devoir prendre le métro ? Les mains dans les poches, le jeune interprète se rendit à l'arrêt de bus le plus proche et retourna à l'hôtel.